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Scène de Style - Cécile Cailleaux

Grey Tuesday

La solitude du stylo gorgé d’encre qui reste à sec devant une page blanche

La solitude de l’entrepreneure remplie d’idées, d’envies, qui demeure paralysée devant les constellations de promotions des réseaux sociaux

La solitude bienheureuse dans un grand appartement rempli de silence

La solitude des mots gardés en tête sans interaction, sans interdiction

La solitude face à soi-même

L’envie d’exploser la coquille de bien-faire, de respect, de vivre au carré pour ne pas déranger

L’envie d’exploser l’écran total qui protège de tout surtout de vivre

L’envie de goûter, de toucher, de voir, de boire, de sentir, d’entendre son cœur battre de ses éclats de voix.

L’envie de vivre en gras, en italique, en souligné et surtout en couleur

Vide

Le vide d’une conversation vous dérange.

Le vide laissé par le départ de vos enfants vous assourdit.

Le vide d’une page blanche, qui ne demande qu’à inspirer, vous paralyse.

Qu’est-ce, au fond, que cette peur du vide ?

Ce vide vertigineux qui vous attire et vous tétanise.

Pourtant écouter le silence de l’autre permet de vous mettre au diapason de sa respiration.

Pourtant la solitude passagère permet de vous accueillir, de vous voir telle que vous êtes.

Pourtant une page blanche permet de vous réinventer, de vous encrer.

Et si, la peur du vide était la peur de tomber dans vos propres abîmes, dans vos côtés obscurs et de ne pouvoir en sortir.

Et si, véritablement, vous vous laissiez porter par ce vide pour atteindre un autre versant de vous.

Et si, simplement, ce vide était un voyage offert vers des horizons verdoyants avec pour guide d’aveugle, l’Univers.

Comme je l’ai entendu à deux reprises récemment « quand on crée du vide, il se remplit ».

Alors autant être maître de faire ce vide et laisser l’Univers décider du reste.

Merci @Chiara Condi et @Muriel Valentin pour l’inspiration.

#Peurduvide #lacherprise

Bon gré, mal gré, vous êtes tous connectés à un réseau social. Ne faites pas non de la tête, vous êtes en train de lire ce post sur LinkedIn / Facebook.

Avez-vous déjà ressenti cette sensation étrange, une sorte de schizophrénie qui vous prend face aux réseaux sociaux ?

Un jour, vous vous connectez et vous voyez défiler tous ces posts géniaux, de gens extraordinaires qui réalisent des trucs incroyables. Je ne parle pas des plats de nouilles du bistrot d’à côté. Je parle de ces publications d’influenceurs, de ces gens hyper connus dans leur milieu, de ces écrivains hors-pair. Et quand vous découvrez cela, ce jour là, vous vous dites que « Oui, tout est possible ! ». Bienvenu dans le XXIème siècle. Vous pouvez créer un fast food, vous faire suivre par des gens parce que votre maquillage est hors normes, être liké pour avoir publié trois lignes sans une seule faute d’orthographe. Bref, TOUT. Vous regardez pousser les influenceurs, comme des coquelicots. Ils sortent de partout. Oui, on peut naître Influenceur. Vous en avez suivi certains. Ils ont commencé par un follower, vous, et le temps de prendre votre respiration, ils sont passés au million de followers. Wouhou ! Impressionnant. Et vous l’êtes, impressionné !

Toutes ces vibrations font germer en vous des tas d’idées, des envies d’attraper les nuages avec une invention démoniaque, de voler auprès des plus grands. Vous poussez la chansonnette « Et moi et moi et moi » à la façon de Dutronc mais vous ne pensez pas aux Chinois. Après tout, vous aussi vous avez bien une crème magique anti-quelque chose à proposer, une couleur de cheveux incroyable à montrer au monde entier, un compte insta. qui met en lumière votre instabilité internationale.
Alors, vous commencez à feuilleter le net en quête de L’idée, vous faites le tour de chez vous à la recherche de l’objet vintage perdu, vous jetez sur papier vos envies les plus folles et vous vous endormez en rêvant grand comme l’Univers.

Et puis, le lendemain, titillé dans vos songes par un esprit malin probablement, vous allumez votre portable au réveil, vous faites défiler ces images, sur Facebook, Insta, LinkedIn. Et, là, vous ressentez un vide. Un vide immense de n’être rien comparé à toutes ces personnes en photos, en mots, en relief, en 3D sur vos applis. Elles grandissent telles des ombres géantes, des ombres qui vous en font. Vous devenez un mini-pouce, caché dans un mur, un mur Facebook, un mur sans son. Vous remettez en perspectives vos idées de la veille. Pire, malgré ce malaise qui vous envahit, vous continuez et vous tombez sur… votre idée géniale de la veille mais reprise par quelqu’un d’autre. L’esprit malin a donc piqué votre rêve et l’a insufflé à un super héros. Que vous reste-t-il ?
Vous n’êtes plus qu’un fantôme des réseaux, vous errez parmi les followers, les publishers, les super winners. Pourtant, vous étiez comme eux hier. Lors d’interviews, ils disent « n’avoir rien fait de spécial, juste un hasard ». Vous non plus, vous n’avez rien fait de spécial. Il manque le « juste hasard », c’est ça ?
Vous tentez de relever la tête en envoyant une demande de connexion mais elle est classée sans suite. Vous n’êtes probablement pas assez followé pour être accepter follower.

Rude ambiguïté des réseaux sociaux. Surfer ou ne pas surfer sur les réseaux, telle est la question.

Parmi mes devises préférées qui fuitent et inondent les réseaux, il en est une que j’affectionne : « Soyez vous-même » ou comme le disait Oscar Wilde « Soyez vous-même, les autres sont déjà pris ».
Oui, il s’agit bien de cela, avancer dans cette jungle de gens géniaux en étant vous-même génial. Restez en priorité connecté à vous-même avant de vous connecter aux autres. Et si d’aventure vous sentez un courant d’air emporter un brin de vous-même, refermez vite toutes les fenêtres.

Je vous laisse, je vais créer un compte Insta. !